En attendant que 007 soit interprété par un acteur
de couleur. Ou par un pigeon.
Dans la mouvance des cartoons dont la cible est plus adolescente,
Les incognitos se trouve un style plus en adéquation
avec son public, une histoire plus mature. C'est ainsi que ça
pulse, que ça remue, et que l'humour s'invite plus facilement
sous la ceinture, même s'il est pas toujours très
frais (je parle bien évidemment de l'humour...). Visuellement
ça sent l'effort (les remous de l'océan sont renversant
!!) et côté personnage le méchant s'avère
poignant, à la fois techniquement (l'excellente idée
de la main / du visage, du drone) et dans ses motivations (son
passé traumatique qui lui donne une certaine épaisseur).
Pourtant le scénario reste trop diaphane : pas de grands
mystère pour nous happer, un concept de base franchement
tordu (un pigeon !!), un pitch façon M-I
premier du nom, et dans les grandes lignes la trame est loin
d'être novatrice. Le film se plait alors à jouer
assez fréquemment la carte de la surenchère.
On retiendra au final la morale positive et plutôt surprenante
de cette aventure : ce désir de refuser la haine, même
de ceux qui vous haïssent, sans ne jamais chercher à
s'abaisser à leur niveau en leur faisant du mal. Moins
naïf qu'à contre-courant, moins simpliste que clairvoyant.
NOTE : 12 / 20