L'imaginarium
du docteur Parnassus |
(8-9) |
L'idée d'un crique ambulant, un manège-spectacle
qui ouvrirait sur un monde imaginaire est formidable... mais le film est
ailleurs, tout ailleurs... mais où ??? Car, comme à ses
joyeux débuts, Terry pète un cable, ses visions sont chaotiques,
anarchiques, ses histoires déphasées, décousues et
finissent par donner l'impression de ne regarder que lui et lui seul ;
soit on accrochera, se sentant proche de cet univers, soit on décrochera
(pour ma part...) et on risquera l'ennui profond. C'est un peu comme de
se voir raconter le rêve de quelqu'un d'autre sans l'avoir vécu
soi-même, on se sent mal à l'aise et pas franchement impliqué.
Bien évidemment il faudra être impartial : Gilliam ne s'arrête
pas à l'idée d'un "monde imaginaire derrière
un faux miroir" comme on aurait pu le craindre d'un film 100 % hollywoodien,
les images sont aussi belles que folles, le film est un fantasme cinématographique,
complètement déboussolé et déboussolant et
pour le moins original ; original à n'en plus pouvoir. Peut-être
qu'il y a toujours le génie du maitre qui sommeille derrière
ses visions et ses codes qui lui sont propres : personnellement je n'ai
pas eu envie de les chercher et ne me suis plus qu'attaché à
la puissance visuelle du film... dommage ? Sans doute. Simple question
de sensibilté. Sans doute... Ma fille de 8 ans a adoré.
Ai-je perdu mon âme d'enfant ??? |