Une princesse classique de conte de fée se retrouve plongée dans le New York moderne et désenchanté.
Ca commence comme une caricature de conte de fée
avec prince, pauvrette, animaux causant, belle-mère un peu sorcière
et chansonnettes. Mais c'est pour mieux en dynamiter le classicisme !
Dynamiter ? Oui : en plaçant des personnages classique de conte
dans un univers contemporain -ne comptez pas les références !-
l'auteur étudie l'effet de la naïveté (beurk !) de
ces mêmes contes sur une réalité plus pragmatique, celle de
notre quotidien : célibat, divorce, engagement tardif, absence de
coup de foudre, tromperies....
C'est assurément un concept novateur
qui a le mérite d'éviter certains écueils et beaucoup
de facilités, ceux qui consistent à plonger un personnage
dans un univers inconnu, qu'il découvrera de façon aussi
peu comique que ridicule ; mais sans pour autant toujours trouver le ton juste
et une vrai force dans le récit, encore un peu guindé et encore très loin de la parodie. Toutes les ramifications du scénario
n'étant pas enchanteresses.
Mais il faut saluer l'intelligence de Disney
qui garde son esprit (le bellâtre a autant à apprendre de la princesse de contes de fée) tout en continuant de tourner le dos un un passé
sirupeusement classieux, sortant littéralement du cadre cartoonesque,
se lançant un instant dans la comédie musicale, embauchant
des acteurs peu connus, qui n'ont rien de "beaux gosses",
se permettant même d'inverser les rôles immuables de l'homme et de la
femme sur la fin : le monstre capture le mâle et la belle courre à
sa rescousse ; grandiose !
Mais une question me turlupine : pourquoi
avoir nommé une belle princesse de conte fée, "Giselle"
? Pour casser le mythe, encore une fois !
NOTE : 13-14 / 20