Inunaki : le village le plus hanté du Japon.
Reprenant à son compte le concept du found footage, il
en conserve la trame typique, voir caricaturale : deux jeunes
s'enfoncent dans le village interdit et se filment. Mais c'est
pour mieux servir l'intrigue à venir.
Car on passe à un tout autre film : à la photographie
grise, brumeuse, à la réalisation hautement inspirée
où les personnages sont coincés dans un coin de
l'écran.
Une psy confrontée à d'étranges phénomènes
fantomatiques, via un don, va devoir traiter le cas d'une de
ces jeunes ayant visité Inunaki, alors qu'elle est déjà
affairée sur un autre dossier complexe.
Film parfois perturbant, aux images marquantes, qui atteint
souvent son but : nous déranger, nous faire sortir d'une
certaine monotonie horrifique. De plus l'intrigue y est pour
le moins séduisante : celle d'un mystère centré
sur d'un village maudit, au passé trouble, perdu, rayé
des cartes, où vivent des "créatures".
Et autour des histoires inexplicables de coups de téléphone
et de chiens... Le film maintient une pression constante sur
le spectateur à travers ses deux histoires en parallèle,
il se révèle peu à peu en levant le voile
sur une foule d'indices inacoutumés. Oeuvre complexe
et riche, dans un traitement original où deux malédictions
s'entrecroisent pour aboutir à une réflexion sur
le poids des secrets familiaux.
Dommage que Inunaki ait du mal à s'achever
et le fasse de manière aussi alambiquée ; sa dernière
demi-heure n'a semble-t-il plus rien à dire, à
nous apprendre.
NOTE : 13-14 / 20