Des riches qui paient pour chasser de pauvres (?) gens : le
concept n'est pas neuf (Cf. la saga Hostel
pour n'en citer qu'un, La chasse du comte Zaroff
pour le plus fameux) mais le film le dépasse aisément.
Kidnappé, un groupe d'hommes et de femmes vont devoir
lutter pour survivre face à de mystérieux chasseurs
organisés en groupuscule obscur ; sauf que l'argument
est plié en 5 minutes et que le film part sur d'autres
pistes parallèles.
J'aime cette première scène où le scénariste
s'amuse à nous perdre à force de chercher qui
est le héros : et ce sera une héroïne, loin
des standards habituels, complètement singulière
et tout aussi mystérieuse que ses bourreaux. Pour en
finir avec cette séquence quand, en l'espace de quelques
minutes encore une fois, le grand guignol prend clairement le
dessus (la victime en charpie qui déclame une punchline
!), le film s'appliquant à manier l'humour noir et à
"inverser" les rôles, ici les tueurs militant
pour les droits de l'homme, contre la malbouffe et semblent
écolos ; alors que l'un des héros est profondément
raciste...
Il y a du gore explosif dans un scénario déstabilisant
mais bordélique à force de jouer à "qui
est mon allié / qui est mon ennemi ?", et fracassé
à force de se retourner sans cesse (la marque Lindelof).
Jouant sur la gamme d'une ambiguïté douteuse, d'un
délire au féminin surprenant et un peu à-la-mode,
dans un film fun et fou, à prendre totalement au second
degré, The hunt se suit avec plaisir
dans la mesure où il parvient à surprendre son
monde.
NOTE : 10-11 / 20