Los Angeles dans un futur proche, des émeutes, un hold
up et l'histoire d'un hôtel qui n'est pas vraiment un
hôtel. Et puis non, ce n'est pas Blade runner.
L'hôtel des bras cassés. Dans ce film l'humour
est un peu forcé, l'oeuvre est affublée d'un montage
alterné expréssement lourd -et qui donne faussement
du peps à la trame-, le scénario brasse du vide,
les dialogues brassent de l'air, et on n'avance pas : cette
description d'une tranche de vie bizarrement condensée
et à l'intérêt douteux m'a personnellement
laissé de glace. Autre chose : le fabuleux décor
labyrinthique des couloirs de l'hôtel n'est pas jamais
utilisé comme il se devrait, de même les personnages
sonnent creux, jamais très bien sentis, on nous laissera
constamment dans la frustration de ne jamais les connaître
pleinement (Everest, la tueuse, les personnages secondaires).
Pas plus que ne sera développées les raisons profondes
des émeutes (privatisation de l'eau).
Bien sûr le réalisateur fait ce qu'il peut : et
il y a quelques beaux élans mais pas assez pour emporter
notre adhésion.
Hôtel Artemis s'avère être
une oeuvre cafouilleuse, mal équilibrée voir branlante,
manquant sérieusement de substance et à l'intrigue
jamais emballante. Un si beau casting gâché. Il
ne suffit pas d'un pitch particulièrement original pour
faire un bon film... Et là on est passé complètement
à côté.
NOTE : 6-7 / 20