Hors
du temps |
Robert
SCHWENTKE |
(10-11) |
Un voyageur temporel rencontre sporadiquement la femme
qui deviendra la sienne ; et de découvrir sa vie, non chronologiquement,
au fil de ces voyages. Ces voyages nous sont présentés comme
une espèce de "maladie", à la manière de
l'épilepsie, et un peu traité de la sorte (acceptation du
malade et de son entourage, gêne et conséquences...etc).
Mais ce film est avant tout -pour ne pas dire uniquement- une histoire
d'amour, et c'est peut-être cet aspect un peu unique et envahissant
qui est le principal défaut de l'oeuvre : le démarrage un
peu brusque nous empêche par ailleurs de nous investir émotionnellement
et le scénario restera très léger, sans signification
profonde que celles mentionnées ci-dessus... on évoque l'absence...
la maladie... mais les paradoxes temporels ne sont qu'effleurés,
le réalisateur, bien que faisant montre de ses possibilités
et de ses qualités, ne pousse pas son imagination assez loin, les
émotions restent un peu superflues car l'histoire s'appuie trop
et uniquement sur son originalité, sa différence, et de
ce fait rejette un peu le spectateur exigeant. Et puis le scénario
reste un peu avare en explications comme s'il voulait éviter de
se noyer dans la complexité, laissant des impasses scénaristiques.
Au final on a assisté à un bon film mais on se demande quand
même : "Que nous a-t-il apporté ?". |