Partant d'une intrigue on ne peut plus classique (un homme
est accusé du meurtre de sa future femme, mais on sent
bien qu'il est totalement innocent), le film abat deux cartes
maitresses au bout de seulement 15 minutes : celle de la religion
(sans doute un thème un peu survolée, seulement
visuel) et celle des fameuses cornes ; le film tiendra-t-il
la distance de ses deux heures de métrages ? Petit à
petit, de film en film, on voit D. Radcliffe se métamorphoser
(au sens propre comme au figuré dans ce cas) et commencer
à être un acteur intéressant. Le ton est
complètement décalé et on sent que le maitre
de la série B (Aja) n'est pas tout à fait à
l'aise dans une oeuvre aussi originale : les délires
ne sont pas toujours maitrisés et tiennent parfois de
la maladresse. Mais sur le fond le scénario progresse
habillement, de flash-backs en révélation l'intrigue
se dénoue et fonctionne merveilleusement bien, le fantastique
devenant un ressort dramatique, un tournant pour l'enquête.
Mais, justement, c'est peut-être le par son côté
fantastique, fantaisiste, que le film péche le plus :
la métaphore y est un peu grossière, le final
un peu "gros" (l'ange déchu) et le décalage
trop important. Je n'ai sans doute pas adhéré
à tout le film mais au final, derrière cette dualité,
se dégage quelque chose de positif. Saluons l'originalité
du projet.
NOTE : 12 / 20