L'homme-araignée

D'importantes personnes abandonnent soudainement leurs tâches quotidiennes pour commettre des crimes... L'histoire va au plus simple concernant la naissance du plus fameux des super-héros, de même que pour l'intrigue, sans fioritude non plus, mal aidé d'un acteur un peu translucide, d'un JJJ Jameson tout droit sorti de "Ma sorcière bien-aimée", d'un flic qui, grosso modo, endosse le rôle du brayeur, des scènes de combats aussi longues à venir que décevantes et plates et un tout qui a bien vieilli. Pourtant... je ne sais si la nostalgie aidant j'ai gardé une certaine sympathie pour ce film ou s'il a vraiment quelque chose ; car en y regardant de plus près il s'en dégage un parfum de réalisme, pas loin du ridicule, je le conçois (les vulgaires superpositions et les cables qui trainent) mais qui permet de conserver une certaine magie, un peu naïve, mais tellement palpable. Et puis les fans du comics se retrouveront, en tous les cas dans les grandes lignes, et cette fidélité n'a pas de prix. L'intrigue reste sympa, bien ancrée dans son époque (Cf. certains épisodes de "Chapeau melon et bottes de cuir"), avec un Spidey en grand danger, même si le méchant reste très peu charismatique. Autre chose : impossible de ne pas croire que Marc Webb -auteur du Amazing spider-man de 2012- n'ait pas vu ce film : les plans en acrobatie et en caméra suggestive font que ce film dépasse le cadre stricto sensus du simple téléfilm (même si les inserts sont du plus mauvais goût...) : d'ailleurs, s'il s'agit en fait de l'épisode pilote de la série TV de la fin des années 70, ce film est sorti dans les salles françaises en 1978 avec pas moins de 698 000 fans au rapport !!!