High-rise
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J. G. Ballard nous avait déjà donné
un chef-d'oeuvre, brillamment adapté (Crash),
c'est dire si l'on attendait beaucoup de ce film. L'histoire d'une tour
pleine de vie, créée par un architecte, une tour qui représente
nos sociétés inégalitaires. Si vous êtes venu
pour trouver un film différent des autres, de la SF à la
fois anglaise, sociale et métaphorique, une oeuvre planante au
montage décousu, à l'ambiance décalée, parfois
à la limite du compréhensible ; ce film devrait vous sortir
d'une certaine routine hollywoodienne. C'est avant toute chose une oeuvre
d'art, que l'on y adhère ou pas, un film esthétisant et
magnifique, un maelstrom de bruits, de couleur et de scènes, une
rapsodie de sons et de musique. Froid comme l'univers de Ballard, aux
personnages atypiques et radicalement différents (Hiddlestone y
est brillant) - ce film n'est néanmoins pas une très bonne
adaptation cinématographique. Cinématographiquement parlant.
Le propos reste longtemps flou ce qui laisse le temps au spectateur, soit
de décrocher, soit d'adopter cette ambiance unique. Tout d'abord
la hiérarchie sociale et verticale de la tour (Les pauvres en bas,
les riches en haut) n'est pas assez visible pour être sensible,
la présentation des personnages et de la situation s'étale
un peu trop, la métaphore sociale restera haut perchée derrière
ses faux airs d'Orange mécanique et le chaos final n'aura pas l'emprise
et l'impact attendu. On y retrouve cependant les obsessions de l'auteur
(les voitures, le sexe) et il est difficile de nier que, malgré
ses faiblesses, on ne soit pas assez fasciné à la fois par
l'originalité, la densité de cet univers et une impression
générale toujours déconcertante. |
La critique des internautes |
NOTE : -/20 - |
NOTE : -/20 - |