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Hellboy
2 : les légions d'or maudites |
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Budget
= 85 M$ |
BOX OFFICE France =
2 116 / 85 152 - 408 000 -
669 000 entrées |
BOX OFFICE USA = 34,5
/ 76 M$ |
BOX OFFICE Monde = 160,4 M$ |
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J'ai eu peur... d'assister à un mauvais film ! Car la
première moitié bas franchement de l'aile malgré
son rythme soutenu, trop légère, le film semble
se chercher tout au long d'une bien trop longue introduction.
Et puis les personnages ne parviennent pas à prendre
de l'épaisseur (excepté l'allemand, haut en couleur
et plein de promesses... largement tenue par la suite !), leur
humour est bien trop fonctionnel, pas très bien senti
et peu subtile ; on ne parvient pas à accrocher le train-train
d'un film purement visuel où la galerie de monstres en
surdose aurait eu bien besoin de rouages scénaristiques
plus solides et qui ne se démontent pas aussi facilement
(ex. : l'ouverture de la porte). On ressent aisément
la même chose en ce qui concerne les décors : la
cantina plus grosse que nature (ou l'univers de C. Barker dans
Cabal) aurait pu être un
véritable enchantement visuel si elle n'avait pas été
une simple galerie sans fond digne de ce nom... Et puis tout
va magnifiquement basculer avec le combat contre le monstre
sylvestre. La trame se dévoile enfin et pleinement, usant
de ressorts cornéliens qui viennent épaissir le
propos (la blessure, le lien entre le frère et la soeur,
le destin pas très clair de Hellboy), l'aventure, sans
rien perdre de son rythme frénétique, trouvera
enfin un véritable fond qui, pourtant, s'effacera presque
devant une écriture scénaristique remarquable,
bien plus fluide et beaucoup recherchée (l'intro qui
trouvera son écho à la fin, le sacrifice...),
des décors dignes de ce nom qui nous permettent à
nouveau de rêver, des créatures moins nombreuses
mais beaucoup mieux mise en valeur (la griffe de Del Toro pouvant
enfin s'exprimer). Voilà ce qui manquait à la
première partie : une profondeur.
NOTE : 13-14 / 20
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La
critique des internautes |
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Après avoir signé un des plus beaux et des plus
inventifs films de ces dernières années avec «
Le Labyrinthe de Pan » en 2006, Guillermo
Del Toro revient avec une suite à son déjà
très bon « Hellboy » sortie
en 2004.
Del Toro est de ces cinéastes passionnées qui
tentent à chacun de leurs films de livrer et exposer
avec sincérité et générosité
leurs fantasmes cinématographiques, et si ce «
Hellboy 2 » s’avère meilleur
que son prédécesseur c’est parce que Del
Toro réussit à offrir plus à chaque secteur
du film pour qu’il surpasse son prédécesseur
avec le plus de classe possible.
La mise en scène de Del Toro est proprement surpuissante,
le réalisateur met ses effets spéciaux monstrueux
au service d’une imagination débordante d’inventivité
tout comme ses scènes d’actions d’un spectacle
à couper le souffle d’un point de vue visuel mais
aussi grâce à un sens du découpage et de
la chorégraphie dans le domaine qui atteint la virtuosité,
ce film offre des scènes tout bonnement mémorables
de jouissances pure et d’inventivité formelle (
si on ne devait en retenir qu’une ce serait le combat
entre Hellboy et la plante géante ), mais tout comme
son prédécesseur le film ne se limite pas à
ses scènes d’actions aussi géniales soient
elles. Toro a étoffé la galerie de personnages
et les traite avec une approche toujours aussi intimiste et
touchante, en plus d’être un virtuose de l’image,
Del Toro est aussi et l’atteste une fois de plus un des
plus grands conteurs actuels.
Le scénario a beau être relativement simple, tel
qu’il est traité par le metteur en scène
il gagne en richesse au niveau des thématiques et les
personnages sont beaucoup plus intéressants que dans
la plupart des autres productions comparables, Ron Perlman est
toujours aussi bon dans le rôle titre partagé entre
son amour et l’envie d’être aimé et
accepté des humains, les autres personnages sont traités
avec autant de délicatesse et de subtilité.
Quand à la Bande-son de Danny Elfman elle épouse
sans difficultés l’univers du cinéaste,
et accompagne brillamment le spectacle.
Bref supérieur au premier opus, généreux,
spectaculaire, inventif, intimiste…Hellboy 2
sort du lot et confirme que Del Toro est un des cinéastes
à l’imaginaire le plus incroyable.
NOTE : 18,5/20
UNKUT
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