Le concept fonctionnait, alors...
On y rajoute plusieurs aides bienvenues et qui se retrouvent
dans la confidence et un début d'explication à
la boucle temporelle. Et le film tente de manière louable
d'oublier le bis repetita que l'on attend toujours d'une séquelle
: on multiplie les surprises, les jeux avec le temps, les clins
d'oeil appuyés mais logiques au film originel et on fait
progresser l'histoire dans une direction tout autre.
Bon ok : ce n'est jamais fait avec élégance et
subtilité... surtout quand c'est pour se lancer sur un
film fortement emprunt de déjà vu et toujours
aussi tordu !! Finalement on se refait le scénario, différemment,
en abandonnant même certaines bonnes intentions du début.
En s'enlisant dans sa propre logique HBD2 n'est
qu'une variation du premier où la victime cherche à
sortir du cercle infernal ; les scènes du tueur parasitant
même grossièrement le concept. Comme la première
fois l'idée n'est pas assez poussée : le pouvoir
de choisir son destin, mettre son doigt dans l'engrenage et
celui d'accepter la vie telle qu'elle se présente reste
de beaux sujets, matière à réflexion. Le
film possède au moins le mérite de se creuser
les méninges, de faire l'effort de jouer au film dans
le film. En ce sens il est meilleur que l'original : il ne se
borne pas à nouveau à l'exploration d'un genre
mais tente l'exploration d'un film / préquelle, ses diverses
possibilités et, par la même, le travail d'écriture.
Même si la pirouette finale est guère judicieuse
et le film assez brouillon.
D'ailleurs, derrière la caméra Landon se repose
un peu trop sur ses lauriers.
NOTE : 10-11 / 20