The green knight débute par un formidable
maelstrom d'images ou l'auteur révèle sa sublime
et pertinente maîtrise de la grammaire cinématographique,
dans toute sa majestueuse ampleur. Le résultat est extraordinaire,
embrumé, pâle, poisseux, cherchant à capter
le peu de lumière que délivre une époque
décidément sombre.
Le roi Arthur se voit remettre une missive demandant à
l'un de ses chevaliers de défier le terrible et fantasmagorique
Chevalier Vert. Gauvain se porte volontaire...
Je n'entends rien aux légendes qui courentt sur Camelot
et la Table Ronde, et ne me lancerais pas dans une analyse littéraire.
Mais ce hérault devant franchir des épreuves pour
accéder à la reconnaissance est un récit
épique absolument universel, de ceux qui ont forgé
les légendes ; et bien des films.
The green knight est une oeuvre picturale qui
refuse cependant toute joliesse vaine, nous présentant
un Moyen âge légendaire et conférant à
ce récit classique une certaine aura, tout en préservant
la saveur du conte. En tous les cas le film ne manque jamais
de capter notre attention, de nous surprendre à la fois
par sa trame inhabituelle, la richesse de ses idées,
son atmosphère singulière et ses images. De plus
l'oeuvre est musicalement très élaborée,
entre choeurs et cordes, son montage particulièrement
astucieux et son scénario mériterait assurément
une étude approfondie des symboles qu'il délivre
: ceux d'un homme à la recherche d'un statut social et
de courage.
NOTE : 15-16 / 20