C'est l'histoire d'une végétarienne qui entre
en école vétérinaire. Qu'est-ce qu'un film
d'horreur "à la française" ? Du sexe,
du sexe et du sexe... Donc ce film est un film érotique
avec quelques tendances, quand il prend -rarement- le temps,
à l'horreur. Entre le documentaire sur l'ambiance des
écoles vétérinaires et le film déconstruit
qui aligne les scènes dans l'espoir, justement, de créer
une atmosphère, l'équilibre se perd rapidement
à travers des séquences complètement grotesques
(mais pas dans le sens "horrifique du terme...). La doctoresse
qui fume dans la salle d'examen (lol), la scène dialoguée
sur la théorie du "viol du singe" (sic !) jusqu'au
doigt coupé d'un simple coup de ciseaux (bonjour le réalisme
affiché), l'oeuvre parait perchée et le film jamais
consistant. Il met déjà 45 minutes à aborder
de plein fouet son sujet : juste avant de le laisser choir tristement.
Là où une atmosphère poisseuse, maladive
(la photo), voir gerbante aurait pu facilement faire basculer
le spectateur, le scénario préfère retomber
dans ses travers sexuels hors-sujet et proprement maladroits.
Là où je m'attendais à une version cannibalistique
de "Moi zombie, chronique
de la douleur" je me retrouve avec un pauvre
film érotique mal maîtrisé (la réalisation
notamment) avec deux scènes gores et un make up qui déchire.
Un peu comme si le film s'occupait tellement (trop) de son ambiance
qu'il en parvient pas à traiter corps et âme un
thème des plus ambitieux.
NOTE : 6-7 / 20