Du grand Argento… Le sujet ? Un meurtre, un mystérieux
tableau qui disparait de la scène du crime, une comptine
; quelques suspects potentiels
Une réalisation surpuissante, grâcieuse et évocatrice,
tellement que l’on se surprend à frémir
au moindre mouvement, changement d’angle ; quel prodigieux
sens du cadrage, quelle intensité formidablement soulignée
d'un montage aiguisé. Des images chocs, étranges,
soignées, violentes et belles ; et on retrouve déjà
tous les tics du maestro. Et cette musique obsédante.
Un giallio qui fonctionne en roue libre : bien écrit,
drôle parfois, souvent dure et sadique, diaboliquement
bien agencé, jouant très bien la carte du suspense.
Dommage que le classicisme l’emporte sur la surprise et
l’originalité (je tue il) et que les longueurs
de l'histoire ne soient qu'une façon pas toujours appropriée
de développer les personnages (les incessantes jouxtes
verbales entres Gianna et Marcus), ne faisant avancer que mollement
le récit. L'impression constante que le scénario
tourne autour du pot.
NOTE : 13-14 / 20