Comédie dramatique existentielle sur fond de fable sociale
et morale. Un film d'exception.
Un homme de radio envoie balader un auditeur qui, frustré,
s'en va massacrer des gens dans un bar. Ainsi s'achève
la carrière public de l'animateur.
Des décors surdimensionnés, une mise en images
formidablement expressive, un personnage désabusé,
égoïste, déshumanisé, dont la rencontre
avec un clochard à la recherche du Saint Graal va changer
radicalement le destin.
Décalé, avec un gros grain de folie magnifié
par un Robin Williams inspiré, avec ses personnages profondément
dessinés et profondément excentriques, de ceux
que l'on a pas coutume de voir au cinéma : un film sur
ces clochards qui fleurissent dans nos villes, le revers de
la médaille d'une société de plus en plus
individualiste ; thème central du film s'il en est. Un
Gilliam extrêmement sensible et délicat, parlant
de traumatisme, de Dieu, de rédemption, d'amour et de
visions extravagantes. Et de vidéo-club... Une réalisation
toujours très sophistiquée, ample et grandiose.
Fisher king est une œuvre magique, au
sens noble du terme, puisque basculant par petites touches fines
dans la tête folle d'un homme blessé -puisque le
fantastique n'est que prétexte pour pénétrer
l'âme du damné. Un drame existentiel avec son lot
de scènes sublimes, touchantes et inoubliables.
NOTE : 15-16 / 20