Final
cut |
Omar
NAIM |
(13-14) |
La nostalgie ou ce besoin qu'on les êtres humains
de se remémorrer leur passé, de l'enjoliver. Et si l'on
parvenait réellement à enregistrer ces images-souvenirs,
images mentales, grâce à une puce révolutionnaire
; c'est ce sujet fantasmatique et excitant au possible que se propose
de traiter ce film... mais bien plus encore. Car il s'agit d'une oeuvre
sur la culpabilité et ses conséquences, le besoin humain
d'avoir un jardin secret, sa vie privée, une oeuvre sur le voyeurisme,
sur l'image sociale que l'on renvoit aux autres. Le film se double étrangement
d'une réflexion en filigramme sur le 7ème art, sur le pouvoir
des images et leur omniprésence dans nos sociétés
modernes, l'emploi douteux que l'on peut en faire. L'homme s'éloigne
de plus en plus de la nature : est-ce un bien ou un mal ? De la SF brillante,
peut-être pas toujours abouti (le film soulève les réflexions
mais ne les effleurent que ; des sujets auraient pu être évoqué,
comme l'utilisation de ces images de notre vivant, à des fins policières
notamment...), un peu vite conclut. Mais il est réellement bon
de retrouver le côté obscur de Robin Williams ; renfermé,
inquiétant, calculateur, sombre, psychotique... Notons également
le travail esthétique très soigné, la photo comme
les plans, qui nous révèle un grand faiseur d'images...
Un philosophe a dit un jour quelque chose comme : "Un homme qui se
penche continuellement sur son passé, oublie de vivre son présent.".
C'est clair... |