Le baron Frankenstein avait donc un fils... On ne va pas revenir
dans ces lignes sur l'impossibilité d'une telle chose
vis à vis du récit de Mary Shelley, pas plus que
le reste du scénario d'ailleurs, et prendre immédiatement
parti pour le côté mercantile de ce film.
Si l'oeuvre fait visuellement mine de jouer avec l'expressionnisme
allemand, il le fait de manière assez chiche, dans des
décors improbablement laids et quelque peu étriqués.
De même la réalisation de Rowland n'a rien de dispendieuse
: l'alternance de plans généraux / plans de détails
de façon quasiment militaire rend le film pompeux et
assez pesant à regarder
C'est un "Frankenstein" qui va multiplier les maladresses,
maladresses que l'on retrouvera dans des personnages improbables,
des situations frôlant parfois le ridicule, des dialogues
trop souvent navrants ; y compris via nombre d'acteurs pathétiques
ou par le biais de ce comique qui ne me paraît pas toujours
volontaire ni maîtrisé (l'inspecteur au bras raide
!)... Le fils de Frankenstein ne va jamais
parvenir à accrocher le train d'une séquelle digne
de ce nom, en réponse aux superbes oeuvres de Whale
; fiston va reprendre le flambeau,...etc...etc. Bis repetita
avec bien trop peu d'idées nouvelles, si bien (ou plutôt
si mal) que c'en devient complètement caricatural.
N'est pas James Whale qui veut...
NOTE : 5 / 20