Fido |
Andrew CURRIE |
(13-14) |
Une esthétique Golden Years pour un "zombie
movie" qui brise la tradition. L'humanité a résolu
ses problèmes de zombies en les domestiquant et les réduisant
en esclavage... Le sujet est assurément très léger,
jamais intellectualisé, l'humour y est d'autant plus noir de chez
noir, décalé et parfois trash et le film est ainsi une suite
de gags qui font vraiment mouche. Et ce monde en apparence parfait, au
bonheur digne d'une publicité, cache en fait plus d'un "zombie"
dans son placard ! D'ailleurs si l'on gratte un peu la surface, on se
rend compte que dans Fido, l'homme devient plus odieux que les mangeurs
de chair, qui eux sont rendus plus humain que les humains, même
derrière leur nature profonde (est-ce qu'on déteste les
lions parce qu'ils risquent de vous bouffer quand ils ont faim ?). Est-ce
finallement une allégorie sociale sur le travail lobotomisant (seul
les zombies semblent travailler, les autres dirigent ou bronzent ou jouent
au golf...)? Peut-on y voir un message sur notre société
surprotégée (sans collier, un zombie éduqué
devient doux et intelligent) ? Une fable sur la tolérance (le père
prenant la place du zombi domestique et le zombi devenant le futur amant)
? Je ne sais pas s'il faut toujours intellectualiser ce genre de film,
mais des perches sont tout de même subtilement tendues aux spectateurs
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