Louis et Lestat. Un vampire raconte ses 200 ans de vie à
un journaliste : son apprentissage, ses jeunes années
et ses amours.
La mise en scène de Neil Jordan est d'une beauté
étourdissante et tout est élégance dans
ce film, depuis la musique de Goldenthal jusqu'à la photographie
de Rousselot, en passant par les décors et ce quatuor
d'acteurs.
Ces vampires restent on ne peut plus classiques, bien que soulignés
de certaines variations d'usage, mais demeurant au final quelque
un peu caricaturaux. Ann Rice insiste pourtant sur le côté
sexué et romanesque de ces monstres, ainsi que sur l'aspect
moral de leur façon de se nourrir, et donc de survivre
au dépend de l'espèce humaine. L'auteur n'omet
jamais l'émotion, l'apport de la petite fille qui ne
vieillit pas et de la vie de famille (moderne s'il en est) sont
essentiels, autant que leurs relations amoureuses et ambiguës.
Bien qu'obtant pour un côté presque documentaire,
il n'en oublie pas d'être un film d'épouvante avec
son lot de scènes sanguinolantes, de cadavres putrides
et de vampires zombiesques. Cependant le film n'est pas exempt
de longueurs réflexives, qui ressemblent trop à
de vains bavardages.
Réunir pour la première fois B. Pitt et T. Cruise
n'était assurément pas la pire des idées.
NOTE : 13-14 / 20