En
quarantaine |
(6-7) |
Un remake aussi vite mis en chantier (7 mois séparent
la sortie française de REC et la sortie
US de celui-ci) peut-il être bon ? Deux solutions s'offrent au spectateur
: 1/ Vous avez raté le sublime original et vous serez happé
de la même façon par ce film que je l'ai été
par REC. 2/ Vous connaissez l'original et vous
sentez qu'on se fout de votre gueule, donc vous ne vous laissez pas berner.
Pas de relecture dans ce remake-ci -ce serait de toutes façons
fort inutile- mais un film repiqué scène par scène
(voir plan par plan), quasi identique ; alors comment noter un tel produit
? Les auteurs l'ont vidé de tout semblant d'originalité
formelle, d'une énorme partie du suspens (95 % ?) et refuse de
ménager une quelconque surprise ; la réalisation est une
copie conforme et propre (mais le réalisateur s'avère moins
habile à signifier le hors champ...). Résultat : on s'ennuie
ferme et avec un peu de recul, un certain savoir historico-cinématographique
ou un rien de cinéphilie, cette oeuvre sent vraiment trop fort
l'opportunisme et le vol légal d'un concept génial. L'histoire
du cancre qui copie sur le bon élève : mérite-t-il
la même note ? Non, même si la copie est nickel, car le prof
l'a surpris en flagrant délit... |