Un père absent reprend son fils en pleine crise d'adolescence
et file dans une maison léguée par sa tante. Bienvenue
à Salem, Maine.
Cohen emballe cela avec une raideur presque mortuaire et la
première apparition d'un monstre soit-disant vampirique
nous refroidit carrément : un simple masque d'Halloween.
D'ailleurs les divers personnages ne sont plus fringuants.
Les enfants de Salem est une oeuvre qui aborde
le thème du vampirisme sans y apporter grand chose :
exit l'ail où l'absence de reflets, les buveurs de sang
dorment toujours dans des cercueils et crament au soleil, le
côté sectaire de leur communauté y est ébauché
(leur histoire, leur croyance) via un anthropologue embauché
pour réécrire l'histoire de ces "monstres".
Mine de rien ces créatures de la nuit auraient très
bien pu être une métaphore de toutes les minorités,
rejetées par le commun des mortels : je ne suis pas certain
que le scénariste en soit réellement convaincu
! L'arrivée du papy juif tord l'histoire dans le mauvais
sens du terme.
Bénéficiant d'un humour parfois mordant, d'une
certaine crudité dans le ton employé, de quelques
effets et scènes choc réussis, l'édifice
est cependant branlant, les défauts criants, et le scénario
flotte trop souvent, laissant de côté l'anthropologie
et finissant par nous ennuyer. Sans même parler d'un final
mauvais sur toute la ligne.
NOTE : 8-9 / 20