Dreamcatcher |
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Pour ceux qui ont vu It
ou Stand by me,
le groupe d'amis soudés (par leurs pouvoirs dans le cas présent)
leur sera familier. Stephen ! On t'as reconnu ! Pour le reste, c'est beaucoup
plus génant : la façon d'amener le film est franchement
grossière et les personnages semblent issus de n'importe quel romans
de gare (certains, totalement inutiles, ne nous sont pas vraiment présentés...
puisque le scénario va vite les éliminer ; ne parlons pas
de ces "devins" qui ne sentent pas venir leur mort). Le film
fait pourtant illusion l'espace de quelques maigres minutes : l'étrange
s'immisce (poétique ces animaux qui fuit), on se demande enfin
ou on met les pieds, la curiosité nous démange. Puis on
retombe pour ne plus jamais remonter : le ton employé (la franche
déconnade) nous laisse froid, le film devient vite très
mal équilibré, ne sait pas ménager un brin de suspens,
perd beaucoup en crédibilité (on y parle de ET comme de
hamburger, l'idéee des victimes qui pètent et chient des
aliens sonne très Z), les dialogues sont très pauvres ;
mais le pire c'est le canevas du scénario. Très mal agencé,
parfois fortement incohérent (le ET qui tue le mec sur la moto
alors qu'il l'emmenait jusqu'ici), le film n'est finalement qu'un mauvais
erzat d'un bon erzat (Hidden), qui refuse
d'aller à l'essentiel et d'être un vrai action movie, qui
se donne une fausse bonne conscience en empreintant des chemins tortueux,
en utilisant des personnages sans intéret pour l'intrigue (imaginez
le film sans le colonel... ça change pas grand chose !) et en maniant
de façon très aléatoire divers thèmes absolument
pas maitrisés (E.T. belliqueux, pouvoirs surnaturels qui n'apportent
presque rien, film sur l'enfance se justifiant même pas sur la fin
-le mot sur le mur-, film psychologique -la très lourdes métaphore
de la bibliothèque-, film paramilitaire). Des petits bouts qui
ne font qu'un ensemble brouillon et lassant. |