Qu'ont-ils encore à nous apprendre sur ce mythe, aussi
vieux que le cinéma ? Et bien cette fois la légende
va rejoindre l'Histoire, angle d'approche forcément séduisant,
et nous plonger au coeur de la naissance de cette légende,
de ce personnage qui inspira B. Stoker. Nous voici donc en présence
des fameuses origines de Dracula (thème très prisé
en ce moment), d'un personnage ambigu (pas assez sans doute
dans ce film qui carresse trop la majorité des spectateurs
dans le sens du poil), d'une love story (trop en filligramme,
pas assez touchante) et d'un film de guerre. Et on aperçoit
déjà les limites de l'oeuvre, trop consensuelle,
guère aidée par cette réalisation très
pauvre. Si ce n'était les thèmes qui viennent
la mettre sur de bons rails, notamment celui de ce monstre humain
devenu bon mari et bon père qui doit retomber dans l'autre
côté pour sauver les siens, le film serait bien
fade. Et on sent que tout ceci n'est pas très poussé
(le film est d'ailleurs bien trop court) et les scénaristes
avaient, en fait, tout autre chose en tête : faire de
ce nouveau Dracula un film de... super-héros ! Le maitre,
la transformation, les divers super-pouvoirs, une quasi indestructibilité
et un prix à payer ; ne manque que le super-méchant
mal campé par Mehmet II. Une modernisation qui cède
un peu facilement à la mode actuelle, un film trop timide
et qui ne va pas forcément dans le bon sens alors qu'il
faisait mine de. Trop léger pour être vraiment
bon malgré une certaine classe visuelle (photo et SPFX).
NOTE : 10-11 / 20