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Le coin fantastique
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Downsizing
Budget = 68 M$
BOX OFFICE France = 1 000 / 37 760 - 274 000 - 567 000 entrées
BOX OFFICE USA = 5,0 / 24,4 M$
BOX OFFICE Monde = 54,6 M$
 

Partant d'une idée génialement farfelue et hautement science-fictionnelle, qui débouchera sur une dissertation assez aboutie, mais non sans défaut. Et non : ce n'est pas un nouveau film de scientifique fou rétrécissant ses enfants (ou je ne sais qui), mais bel et bien une oeuvre ambitieuse qui traite avec une certaine forme de réalisme "pragmatique" du rapetissement (à l'échelle mondiale) et de ses diverses conséquences : psychologiques, financières, sociétales, économiques et autres ; autant de résonnances auxquelles les autres films n'avaient pas pensé, jamais réfléchi. Puisque l'on ne peut diminuer l'humanité en nombre et en fonction des capacités de la planète Terre, il suffirait -une fois la technologie aboutie- de la réduire en taille. Les besoins d'une telle société seraient alors d'autant réduits, société qui n'aurait par ailleurs plus besoin de travailler pour subvenir à ces mêmes besoins et pourrait ainsi envisager de passer sa vie à faire selon ses envies ; une vraie société de loisir pour sauver la planète ! Et autant de postes libérés pour les actuels chômeurs... Alors se posent nombre de questions (qui ne trouveront pas toujours de réponses mais que l'on imagine aisément) parmi lesquelles : Mais qui travaillent pour eux, pour produire leurs biens de consommation courante ? Les "grands" certainement : une année de production industrielle nationale correspondant assurément à des siècles de mini-consommation. Cela est-il compris dans le forfait de départ de ce qui semble être une location à vie ? Pourquoi certains s'ingénient-ils à continuer de travailler ? Etc..
On y trouvera également un petit couplet sur la différence qui a du mal à prendre (les petits propres Vs les grands sales). Pas assez poussé à mon avis. De même que l'ambitieux sujet de l'auto-suffisance qui prend ancrage à la toute fin.
Plus intimiste que tape à l'oeil, plus dramaturgique que science-fictionnel, plus indépendant qu'Hollywoodien, ce film va plus en avant, plus en profondeur, il est totalement recentré sur l'humain plutôt que sur les effets, sur la préservation de l'espèce et de la planète plutôt que sur une aventure sans âme. C'est par ailleurs un film idéaliste sur l'idée d'une société meilleure (mais humaine, donc bouffée par la surconsommation, l'exploitation des autres...) dont la conclusion peut toutefois laisser pantois.
Ce n'est pas non plus une grande réalisation et la dernière partie se relâche trop, le tout manquant non pas de consistance mais de tenue ; c'est un film rempli d'idées, idées que l'on peut emmener avec soit longtemps après la vision du film, se les approprier, en discuter : mais, peut être, sont-elles un peu étalées au gré d'un scénario qui manque de rigueur, de saveur et de délicatesse.

NOTE : 13-14 / 20

La critique des internautes
 

 


NOTE : -/20

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