Difficile de marcher sur des sentiers débroussaillés
"à la tronçonneuse"... Après
un générique macabre à souhait, un concept
excitant (ne le sont-ils pas toujours ?), le film ne transgressera
pas le code qui a donné tant de "survivals"
: route paumée, campagne profonde, groupe égaré,
maison répugnante, quidams dégénérés,
défigurés et anthropophages, gore à profusion,
sexe et thème coulant de source (le mythe des homme des
bois, l'homme face à la "sauvagerie de la nature").
C'est bien évidemment extrèmement dégueu,
une parfaite boucherie, immonde, sanglant (les make up de Winston
n'ont rien à envier à ceux de Savini), cauchemardesque,
flippant et franchement réussi... mais jamais nouveau.
Voilà mon seul regret : que l'auteur ne se positionne
pas par rapport à ce qui a déjà été
fait dans le genre, qu'il n'apporte pas quelque chose et se
contente de redire, joliment, ce qui a déjà été
dit. On appelle ça un remake, mais ici il est inavoué.
(R. Schmidt est l'auteur d'un segment de Masters
of horror)