Le
dernier rivage |
(8-9) |
Une guerre nucléaire est en passe de rayer l'humainté de la carte : une dernière poche de survivants se trouve en Australie et attend la fin... Hors mis l'immense plaisir de retrouver le non moins immense G. Peck -et quelques autres- cette fin du monde est plus originale que réussie. Les années 60 ne risquant pas de nous offrir un monde à la Mad Max, entre violence et désillusion, ici il est plus question d'espoir et de dignité, l'espèce humaine attendant la fin en buvant du bourbon et en s'aimant tout en sachant qu'il reste 5 mois avant leur disparition ! C'est un film à la fois géopolitique (un tout petit peu...), plus naïf que réaliste, plus psychologique, humain et réfléxif qu'autre chose ; les personnages y sont très marqués, surdéveloppés ai-je envie de dire, et les histoires d'amour y sont très hollywoodiennes. Pourtant Kramer nous livre un très beau film, visuellement audacieux avec des cadrages très fin (les personnages écrasés au bas du cadre). Mais au final l'oeuvre restera très, très bavarde, assurément démodée, évitant presque le sujet en développant outre mesure les "annexes" du scénario ; trop prévisible et pas assez sensationnelle, voir un peu vaine et quelque part faisant trop la part belle à "l'homme". Un film qui profite trop des derniers jours... |