Un prêtre exorciste controversé
et criminalisé. Un père schizophréne. Un
enfant, victime potentielle du démon.
On commencera par apprécier la photo brune, ocre, sépia.
Et une maison d'artiste, lugubre, ténébreuse.
Le film commence avec une certaine dose d'ambition : aborder le
thème de la possession via l'angle médical est tout
à la fois original et intéressant. The demon
inside semble vouloir interroger le phénomène
grâce à cette question : les possédés
ne sont-ils pas, finalement, que des schyzo ? Peine perdue : le
film tourne rapidement le dos au réalisme qu'exigait le
traitement de ce point de vue et il est dommage qu'il finisse
par singer ses grands frères avec un inévitable
enfant possédé comme le cinéma nous en a
présenté de façon pléthorique, de
parents dépassés et de prêtres avisés.
The demon inside se transforme en une caricature
incapable de laisser ses modèles derrière lui. Pire
: il se permet d'y ajouter des démons et des visions grotesques
et tout droit sorti d'un film de maison hantée. De même,
afin de donner un peu de ressort à une intrigue finalement
maigre, l'identité et le passé du prêtre aurait
dû rester caché, les premières scènes
s'avérant proprement inutiles ; de même qu'appuyer
artificiellement la démonstration par la personnalité
du père et son trauma se trouve être pesant et sans
nul intérêt. Le twist final n'est alors plus qu'une
pirouette scénaristique pour un film qui ne maîtrise
absolument pas assez son sujet.
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