Chasseurs de maisons hantées.
Le scénario tort le cou au genre dès la première
séquence : pas de scène classique et attendue de
pseudo-frousse, de toute façon infructueuse. Puis le métrage
commence doucement, comme une aventure sur fond de found footage
: c'est une excellente façon d'introduire ce qui va devenir
un suspense sous-marin, en eau douce, oppressant, dans le décor
hallucinant d'une maison noyée sous les eaux et restée
intacte ; avec tous ses secrets.
The deep house joue parfaitement avec son environnement
étourdissant, étouffant, sachant capter le moindre
détails, et par la même notre attention, transformant
tout cela en une angoisse inédite et parfaitement renouvelée
; à l'image d'un genre pourtant morne. Maîtrisé,
complètement dépaysant pour chacun de nos sens,
brouillant tous nos repéres, The deep house fait
grimper la pression et nous fait plonger littéralement
dans les méandres de son xx.
Sans doute le film pêche-t-il par la façon de manier
son intrigue : la trame se veut tout à la fois une course
contre le temps et contre ces fantômes. Mais le fin mot
de l'histoire fera des déçus, comme la dernière
partie, sans doute trop classique, téléphonée,
pas assez dans le ton, trop expansive et pas assez subtile. Peut-être
que The deep house aurait du doubler son cachet
fantastique d'une course contre la montre aussi suffocante que
son cadre, plus franche...
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