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Daybreakers

SPIERIG Bros.
(13-14)

La Terre est entièrement aux mains des vampires depuis qu'une infection a contaminé (presque) tout le monde ; ces derniers traquent les humains dit "normaux" pour de simples raisons nutritionnelles. Voilà un pitch qui inverse intelligemment les rôles et nous fait saliver. Le pré-générique annoncerait-il la couleur : noir et un rien psychologique ? Oui. Ajoutez une pandémie de sang qui tend à transformer les "gentils" vampires en monstres qui n'ont vraiment plus rien d'humain, un scientifique qui recherche du sang de substitution afin d'endiguer le massacre de l'espèce humaine, du gore éclatant et un remède au mal (un peu douteux et flou mais bon...). Le film exploite consciencieusement la mythologie (toutes les caractéristiques vampiriques sont présentes), l'enrichit (plusieurs stades de vampirisme, des mutations) et se l'approprie (les vampires ne sont plus les marginaux car ce sont les humains qui ont pris ce rôle). Est-ce une allégorie sur l'espèce humaine, espèce carnassière qui se situe en bout de chaine alimentaire et qui exploite la vie et la Terre jusqu'à l'auto-destruction. On peut le lire ainsi... En tous les cas c'est une oeuvre soignée visuellement (les teintes bleues nuits qui s'opposent aux couleurs plus rougeâtres), dans ses détails (les automobiles pour les vampires), sa réalisation (certains plans retournants !) et ses personnages (multiples, variés et approfondis). Un final logique mais peut-être en demi teinte à force de cure et de contre-cure ; bien que très efficace. Une bonne série B dont le pitch ne se suffit pas à lui-même : chose rare au cinéma.