Bien conscient que, vu les dates de sorties respectives, les
projets se sont sans doute croisés sur les bureaux des
producteurs, mais il est impossible de ne pas faire le parallèle
avec la médiocre mais regardable série "Gifted"
(prolongement kids des X-men, dans un monde où ils sont
traqués, par des humains et par les leurs) ; et l'on
trouvera même quelques affinités avec "Cloak
and dagger". D'ailleurs, en parlant de X-men : fallait
oser le coup de la clôture du camp... hommage lourdingue
ou inconscience ??
Mais le coeur du problème de ce Darkest minds
n'est cependant pas là : cette impression de débarquer,
au mieux dans la séquelle d'un film que l'on aurait zappé,
au pire au milieu d'un scénario dont on aurait volontairement
et atrocement tronqué au moins 20 minutes introductives,
ne nous aidera pas à adhérer au propos. Et le
film va constamment se tromper de sujet, mettant la charrue
avant les bœufs sur un pitch vraiment tordu (tous ces morts
ne semblent avoir que de bien maigres conséquences, notamment
sociologiques).
On est parti pour 1h40 de scénario taillé à
la hache, brut, mal dégrossi et qui ne tient pas franchement
debout (les ados qui survivent sans se faire prendre dans le
véhicule le moins banalisé qui soit, n'est pas
le moindre problème de l'histoire), avec une intrigue
très années 70 (des survivants à la recherche
du dernier havre de paix), semant ses personnages comme des
petits cailloux et amenant chaque situations de façon
très grossière. Qui plus est la réalisatrice
des Kung fu panda (sic !), filme tout cela
de manière cacophonique et bien souvent au montage.
On ne s'attachera jamais à quoique ce soit car il n'y
a pas un brin d'émotion malgré la dramaturgie,
et on restera étranger à cette "maladie"
dont on nous cache prétentieusement absolument tout (pour
une nouvelle trilogie...). On s'y ennuie -jusqu'aux dialogues-
comme dans un film qui n'a pas d'intégrité en
tant que telle, un film se concentrant sur des aspects mineurs
de l'histoire et vite abordés (pour ne pas dire "sabordés"),
refusant de développer quoique ce soit, gommant tout
ce qui était digne d'un quelconque intérêt.
Le méchant est un ratage sur toute la ligne : on le voit
venir de très loin, il reste à peine défriché
et sa pseudo-jalousie ne prend pas.... et je n'évoque
même pas sa mort !
Trop inspiré et sans aucune imagination.
NOTE : 5 / 20