Dans
ma peau |
(15-16) |
On pense forcément à "Crash"
sauf que le but de l'héroïne n'est pas le plaisir sexuel mais
plutôt une pulsion physiologique dû à un stress intense
(? Changement de travail, recherche d'une maison...) ; on pense aussi
à une nouvelle de Stephen King où un homme se dévore
ainsi qu'à quelques bonnes oeuvres de la même trempe. Mais
il n'y a pas beaucoup de film qui vous remuera autant les tripes... excessif,
ultra-réaliste (la grande qualité du film), trash, hard,
décalé et gore. Un pur fantasme d'artiste -à l'image
de la géniale scène du restaurant- qui ne peut que provoquer
une réaction d'amour ou de rejet de la part du spectateur. On y
parle de masochisme, d'auto-mutilation (les effets spéciaux sont
moins spéciaux que médico ; on a parfois du mal à
supporter), de fétichisme (d'un genre assez nouveau et surprenant...)
et de cannibalisme dont on pourrait évoquer les implications philosophiques
pendant des heures (beaucoup d'amour -de soi dans ce cas-, de sexe -la
masturbation ici-). Un film fantastique qui n'est pas de la pure fantaisie
est reste sous couvert d'une oeuvre au format "intello", ce
qui déroute d'autant plus. Alors on fini par penser à ce
que l'on a ressentit face à "Nekromantik",
cet écoeurement révulsif, celui d'une oeuvre unique et choquante...
mais tellement attirante et réussie. Mine de rien cette petite
actrice frenchie a réalisé le film d'horreur ultime sans
aucun effet du genre. A ne pas laisser entre toutes les mains... |