Un départ abrupt et des plus intriguants pour un film
qui ne vous lâchera (presque) plus. Une créature
qui possède de quoi nous laisser songeur : féminine,
effrayée par la lumière, ni fantôme ni monstre...
Une oeuvre qui explore une peur inhérente à l'espèce
humaine, celle du noir, mais également les peurs enfantines
(le fameux cromitaine, la nuit ; un peu à l'image de
Darkness ou Boogeyman).
La menace est intriguante, suffisamment pour nous faire craindre
une conclusion des plus farfelue : il n'en sera rien, le scénario
étant quelque peu avare en explications, préférant
jouer la carte du mystère, donnant des indices mais sans
véritablement les nommer (la maladie, le statut de la
créature, les liens avec la mère). Et c'est de
là que nait toute la force de l'histoire. Simple, directe,
proprement efficace et bien aidée d'un concept fort et
solide comme du roc ; avec des personnages attachants et une
pointe d'émotion. Même si parfois le film s'allonge
malgré quelques effets chocs, même s'il aurait
pu mettre encore plus la pression -quasiment de façon
insupportable- sur le spectateur, un peu à l'image de
la dernière partie où l'on joue beaucoup avec
le manque de lumière. Il y a aussi un thème assez
intéressant : car c'est l'histoire d'une amitié
empoisonnée. Ou comment faire du neuf avec du vieux.
Le réalisateur manque encore un peu d'expérience
et de personnalité.
NOTE : 13-14 / 20