On plante rapidement le décor : Paris dans un futur
imminent, un couple lambda dont la petite fille est atteinte
d'une maladie rare, une Terre aux abois et un pitch particulièrement
excitant qui a tout du film catastrophe joliment classique avec
ses victimes prisonnières. Ce qui nous finit de nous
séduire ce sont les personnages secondaires attachants,
les FX simples mais rudement efficients, la grande pureté
d'écriture, sans fioriture, sans faute de goût
majeure et au ton juste ; avec en prime de très grandes
scènes de cinéma.
C'est un film français tout à fait ambitieux qui,
derrière ses airs de Brume / Fog, possède ses
propres atouts, notamment une réalisation parfaitement
orchestrée, pour une série B qui sait jouer habillement
de son mystère et de sa situation. Le scénario
évolue dans une ambiance fin du monde, très bien
huilée, avec sa petite dose de suspens. Mais c'est avant
tout une œuvre qui parle d'amour, d'amour parental, avec
une somptueuse métaphore finale (ce que l'on donne en
amour à ses enfants ils sauront nous le rendre) qui me
permet d'affirmer que derrière un pitch séduisant
se cache un film pétrit d'intelligence, à double
lecture, et dont le thème se révèle encore
plus capital que ladite brume.
On regrettera cependant qu'il manque de temps pour approfondir
un peu plus ses personnages principaux.
NOTE : 15-16 / 20