Ceci n'est pas un biopic.
Dali-Dupieux : difficile de trouver plus raccord. Une journaliste rencontre l'immense, le trop naturel, sans fard et atypique S. Dali (interprété par de multiples comédiens... et plusieurs "a") pour une série d'entretiens : et l'univers de Dupieux se plie à celui du maestro (ou le contraire ?). Compression du temps et de l'espace, situations proprement ubuesques et surréalistes - tu m'étonnes-, déstructuration du récit et rêve qui n'en finit plus ; des rêves dont le film possède la structure. Dupieux s'amuse. Daaaaaali ! se trouve être une superbe façon de décrire ce personnage excentrique, de cerner sa personnalité et son Moi intérieur, et par la même nous immerger dans son monde décalé et coloré, plein de frasques et de fresques. Même si le film se perd en chemin et nous perd parfois en route, le scénario méritant sans doute plus de... frasques derrière la caméra (la musique répétitive est difficile à digérer à la longue) et certaines séquences nous usant inutilement.
E. Baer est le plus parfait des Salvatore's.