Le train de l'infini,
annoncé à partir de l'épisode 25 de la série
animée, entre en gare.
Il y a dans le film tout ce que j'aime et tout ce que je déteste
de la série "Kimetsu no yaiba" : d'un côté
des séquences sublimes, inspirées, extraordinairement
violentes et bourrées d'idées, une musique particulièrement
soignée (le thème de Nezuko me manque...). D'un
autre côté on retrouve ces séquences ou ces
personnages typiquement excessifs, issus de la tradition des anim'
japonais, et qui ont une fâcheuse tendance à m'exaspérer.
Alors quel est le bilan de cette locomotive du box office ? Et
bien c'est plus ou moins la même chose ! Sauf que l'on pousse
ici les explications un peu plus en avant, que l'imagination est
toujours aussi débordante et réjouissante, et force
est de constater que visuellement ce long métrage a bénéficié
d'un effort considérable.
Je reste très partagé au final quant au résultat,
mais ça demeure très personnel et affaire de sensibilité
à la culture nipponne : entre cette œuvre assez violente,
visuellement éclatante, sachant toucher notre corde sensible
(un tout petit peu) autant que gratifier notre imaginaire, et
s'avérant parfois assez ambitieux scénaristiquement,
sans pour autant dépasser son statut (shonen / chanbara)
; elle est cependant moins perturbée, moins entrecoupée
de moments teletubbiesques. L'exploration du domaine du subconscient
et des rêves -et autres joyeusetés- compense même
ce manque d'unité en le justifiant.
Ce n'est certainement pas ce que j'ai vu de meilleur en anime,
Miyazaki en tête, mais ça tient drôlement bien
la route et développe une véritable dimension magnifiquement
épique.
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