Cujo est une oeuvre qui explore
quelques thématiques multiples -comme celle des peurs enfantines,
de la famille-, développant des personnages moralement
hors des sentiers battus (la mère adultère, le publiciste
moral, le garagiste douteux) et construisant une histoire en parallèle,
sur le mode réaliste, plutôt bien achalandée.
Le scénario devient vite excitant à souhait grâce
à cette idée de huit-clos horrifique aux séquences
jouant habilement avec notre adrénaline et un suspens maîtrisé.
Le tout épaulé par un réalisateur qui se
débrouille plutôt bien et reste dans la recherche
formelle (le plan rotoscopique dans la voiture : étouffant),
ménageant le suspens et filmant le chien avec justesse.
La photo compte également parmi les réussites du
film. On ne peut que regretter très amèrement ce
final hollywoodien, sans aucune doute massacré par quelques
producteurs frileux : une dédramatisation et un non respect
du livre très 80's ; quitte à trahir l'oeuvre, pourquoi
ne pas avoir, a minima, donner une fin tragique à la mère,
se rachetant ainsi de ses fautes ? Vraiment dommage.
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