Cowboy bebop

Véritablement empreint de cinématographie live, cet attachant manga -plus occidentalisé que jamais- nous offre une réalisation plus clean et n'hésite pas à user de flou, de pseudo-caméra à l'épaule, d'un traitement des lumières réaliste, choisi ses emplacement de caméra suivant une logique tridimentionnelle. Même les personnages, moins fous qu'à l'accoutumée, construit en un groupe sans passé, à la fois uni et désuni (le héros désabusé, la détective sexy et bien en chair, la gamine pro de l'ordi, le costaud au bras mécanique qui ne se battra jamais, le méchant assez pathétique), se détache du genre. L'intrigue policière est excitante, très à la mode et prenante, science-fictionnelle, touffue mais peut-être un peu tordue. Ce n'est pas d'une originalité foudroyante mais on reste captivé par ce film à l'atmosphère un brin européenne (j'y est senti une aura à la Corto Maltese). Un peu envahi de musique pas toujours bien appropriée.