Cornouaille |
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L'histoire d'une femme et d'une maison et des souvenirs ou fantômes qui vont avec. Un film baigné dans l'idée de la mort (le père, la tante, le voisin), dans une atmosphère étrange mais assez subtile et surtout envouté par une musique absolument brillante qui bat au rythme de l'histoire et nous fait battre le coeur aux rythmes des émotions qui s'en dégage. C'est également la psychologie très juste des personnages qui remonte avant tout en surface : celle du personnage interprété par V. paradis, femme traumatisée qui avait fuit son passé et se réfugie dans une forme d'égoisme : elle décide seule de vendre la maison même si l'idée ne plait à personne, refuse l'idée d'avoir un enfant ; et, alors qu'elle parait voir des fantômes, il y a un autre fantôme qui traverse le film : celui de la femme de son amant, dont on ne verra jamais le visage, oubliée égoistement par l'héroïne -affirmant pourtant ne pas vouloir détruire cette famille- qui semble ne penser qu'à son petit bonheur. S. Le Bihan m'a même étonné dans son rôle qui permet de faire la balance avec celui de V. Paradis. Dans ce film, passé et rêve se mélangent, très maladroitement pour ce dernier, puis celui-ci prend des petits airs de thriller fantastique très sobre où les fantômes resurgissent comme le passé, donnant des leçons au personnage principal. Une atmosphère particulière, très bien rendue, un doute qui subsiste (mais la scène des vers luisants me semble très claire) et une ambiguité qui font toute la force de ce surprenant film français. L'ombre d'E. Brontë plane sur Cornouaille... |