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Le coin fantastique
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Constantine

Francis LAWRENCE
(8-9)

Un exorciste new age, un héros cancéreux, mi-ange, mi-démon dans un monde identique au notre, sauf que le fantastique se retrouve à chaque coin de rue. Un film qui aborde originalement la religion. Un sujet qui a le mérite de sortir des sentiers battus du ciné de genre, des FX qui tiennent en éveil faute d'être toujours bons et un polar surnaturel adapté d'une BD, un polar qui peine à trouver le bon rythme cinématographique et devient un indigeste car bordélique. La faute à un scénario qui manque fortement de finesse, se tortille dans une pseudo-complexité et nous empêche involontairement de nous faire pénétrer dans l'univers de cette oeuvre où tout semble arriver comme un cheveu sur la soupe, comme si la distance réalité / fantasy était trop énorme pour être crédible ; même le personnage de K. Reeves frôle parfois le ridicule. C'est triste car le film évoque la destiné, le rôle métaphysique de Dieu et du Diable (des spectateurs) et celui d'arbitre de Constantine, l'homme de la neutralité et de l'équilibre des forces. Pourquoi -pour une fois- faire simple quand on peut faire compliqué.