La
cité des femmes |
(19-20) |
Est-ce les visions d’un auteur qui doute de son
amour ? Ses fantasmes sexuels et sa bonne conscience qui se chamaillent
? La vision de l’anti-machisme dans la société italienne
? Peu importe en fait, chacun s’expliquera avec soi-même ou
se laissera porter par ce flot d’images en constante évolution
graphique (la belle diversité des décors qui atteint son
paroxysme à la fin ; le travail photo qui s’adapte à
merveille) ; la constante évolution du récit (le scénario
fait mine de tourner en rond au début mais se fait submerger par
une vague de dialogues truculents puis il s'étend, s'extériorise,
se libère, se dévoile et atteint le sublime dans le fourmillement
de situations, d’idées et de personnages) ; enfin, la constante
évolution sonore (la musique colle aux images d’une manière
évidente et subtile ; le montage sonore est formidablement travaillé).
Et pour unifier le tout il y a ce génial chef d’orchestre
fantôme qui ne se montre guère que par petite touche éclectiques
mais qui hante à jamais l’une de ces plus belles réussites….Merci
Mr Fellini. Une dernière chose en réponse aux questions
introductives : une réponse personnelle. Il s’agit sans doute,
en regard de la conclusion, de la vision du désir purement mental
de tromperie. Sa conscience (le féminisme ou plutôt le refus
de la femme inconnue) le ramène sur terre et seul le souvenir du
passé lui procure une certaine satisfaction. Par contre la réalité
semble prendre pied sur le fantasme… sans conséquence apparente.
Ce n’est qu’une tentation. |