Chroniques
des évènements amoureux |
(17-18) |
Encore une histoire d’amour ? Oui mais à
des millions de kilomètres d’Hollywood et de ces «
Dirty dancing ». Pour preuve ces personnages fouillés, à
la personnalité complexe, si fort qu’ils semblent posséder
une vie propre. Cette réalisation élégante, veloutée,
en harmonie avec les mouvements des acteurs, du scénario et finalement
de la vie qui se crée sur l’écran. L’originalité
du scénario est représentative du cinéma de l’est
européen : loin des néfastes influences de l’ouest
franco-ricain. Que de sensibilité et de grâce dans le fond
et la forme de cette histoire personnelle et intériorisée
par son auteur. Fable fantastique dont le travail excellent de la photo
(lumière baveuse en forme de souvenir, éclat du passé,
blancheur, candeur) n’a d’égal que celle de l’ensemble.
Le ton général de l’œuvre est à part,
comme chez Angelopoulos, mais avec
des revendications différentes. Un film vrai et parfois ultra-réaliste
malgré ses artifices. Un film beau et passionné. Un final
que ne renierait pas Kusturica. |