Les
châtiments |
(8-9) |
Aussi intriguante qu'un rien énorme est la première
scène : à l'image du film ? Une scientifique profondément
athée, devenu athée plus exactement, se trouve confronté
à des miracles qu'elle élucide grâce à la science.
Un fléau pseudo-biblique apparu dans un village et la dame se retrouve
sur le pied de guerre, à traquer scientifiquement les grenouilles
de bénitier. On se plait à voir qu'Hopkins s'éclate
toujours autant avec sa caméra, on sursaute (une seule fois...),
on s'étonne, on apprécie la campagne profonde et typique
de la Louisiane. Quelques scories pointent cependant le bout de leur nez
: l'héroïne a forcément un lourd trauma (à l'origine
de sa pensée...) et va trouver un amour bien à propos. C'est
un film riche visuellement (les FX de bonnes factures) et thématiquement
mais il a du mal à se démarquer du genre, se transformant
en un exposé biblique où la fin est cousue de fil blanc
(son incroyance va être mise à rude épreuve). Au final
le soufflé est retombé, on vire sur un film de secte / enfant
démoniaque comme il en fleurissait dans les 70's-80's (La saga
des "Malédiction", La pluie du Diable ou encore Wicker
man et tant d'autres) et la dernière demi-heure pèse lourd
dans la balance de la pénibilité. Pourquoi ne pas être
resté plus évasif et beaucoup plus fin, plus acharné
scientifiquement ???? Dieu se penchant sur Ploucville... Mouais... La
scène finale est... tristement attendue. |