Un journaliste traque les affaires juteuses afin de se remettre
en selle après un scandale ; il entend également
des voix. C'est ainsi qu'il va se retrouver dans un village
en proie à de supposés miracles divins.
Le scénario propose de redécouvrir une mythologie
peu abordée au cinéma, brouillant dans un premier
temps les liens entre présent et passé, introduisant
un nouveau " monstre" au bestiaire du cinéma
fantastique. La chapelle du diable ambitionne
d'explorer le côté obscur des miracles : mais le
film ne tiendra pas la distance...
Parce qu'il n'évitera pas nombre de ponctifs, pas plus
que les jump scare par trop évidents, mettant trop rapidement
les pieds dans le plat et ne laissant rien mijoter dans le jus
de son atmosphère ; poussant même le bouchon du
fantastique un peu loin, ne faisant pas toujours les bons choix
et usant d'effets fragiles et tape-à-l'oeil. On aurait
aimé qu'il laisse quelques doutes planer quant aux miracles
et qu'il ne fasse qu'effleurer les histoires de fantômes,
de possédés et de démons, ici trop palpables.
On conservera le plaisir de retrouver "Negan", dans
un personnage plus léger, journaliste tombé au
fond du trou et en quête de réhabilitation.
Oeuvre traitant du mensonge, film d'épouvante tentant
autre chose sans toutefois y parvenir toujours, La chapelle
du Diable opte pour une approche qui demeure originale,
il lui manquait un traitement dans le même ton, ainsi
qu'un grand metteur en scène.