Starwoman.
Année 2257 : les hommes communiquent par la pensée
; appelé le "bruit".
Le concept est écrasant d'originalité -et il faut
un peu de temps avant de s'y habituer "visuellement"
et "auditivement", pour le reste le scénario
aborde le film d'un angle d'attaque très descriptif : une
astronaute découvre de Nouveau Monde, une colonie terrienne
en réalité, son absence de femmes, histoire doublement
sombre, ses moeurs, ses natifs ainsi que l'origine du "bruit".
Chaos walking est un film de SF très ambitieux
sur la forme, et on en attend pas moins du fond. Que serait un
monde où nos plus intimes pensées seraient mises
à jour ? Au-delà de cette question, plutôt
bien cernée, remettant en cause notre liberté d'intimité,
le scénario semble nous raconter la sempiternelle histoire
de l'extra-terrestre (c'est le cas de le dire...) qui débarque
et doit survivre à l'hostilité ambiante et à
une longue traque. Mâtiné d'une ambiance post-apocalyptique.
Pourtant Chaos walking, malgré ses stars,
son budget confortable, ses FX haut de gamme, possède de
faux airs de film indépendant. Mais un indépendant
peut-être un rien paresseux sur sa trame, sacrifiant trop
souvent le fond à l'action -qui trouve sa justification,
je le conçois- alors qu'il avait de l'or entre les mains
; car c'est une œuvre qui dénonce habilement et originalement
une société vouée à être éternellement
misogyne ; avec ce "bruit" comme une métaphore
audacieuse post #MeToo. Une société où l'homme
est incapable de bâtir, s'épuisant à s'entretuer
sur fond d'une religion complètement dépareillée.
Beaucoup de matière première que la scénario
ne parviens pas toujours à intégrer de manière
fluide et perspicace, à exploiter intelligemment, sacrifiant
à l'efficacité.
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