Détails du film sur InCiné

Mettre un ballet classique à la portée des enfants... les puristes ne vont pas aimer, mais il a pourtant quelque chose de sympathique ce film anglo-roumano-(et éventuellement) russe dont le bide en salle restera légendaire. Analyse... le début est surprenant : l'arrivée de cet oncle excentrique mais jamais embarrassant pour l'histoire comme cela aurait été le cas de la part d'un acteur cabotin dans nombre de productions hollywoodiennes, nombre de choses qui se ourdissent dont le mystère restera entier une partie du métrage (les rats..), un Dr Freud dans les parages -dommage qu'il ne serve à rien-, des jouets particuliers qui vont vivre grâce à l'imagination des enfants et qui nous ramènent à notre propre enfance. Alors, oui : le film est fortement imparfait, on peut détester son esthétisme un peu outrancier (que l'on peut voir comme un hommage aux décors scéniques des ballets), ses FX parfois lourds et pourtant loin d'être irregardables, on pourra être agacé par ces rats un rien ridicule dont le roi ressemble à Rod Stewart, par une trame longue à se mettre en place et un fond de guéguerre qui ne va pas très loin mais reste dans l'esprit originel, un montage parfois laborieux, des chansons abominables et littéralement casse-noisette et dont on se demande ce qu'elle peuvent donner en V.O. et, enfin, par cette magie surchargée. Une oeuvrette qui semble lointainement inspirée de C.S. Lewis (enfance, monde parallèle dans lequel on va et on vient, roi & reine, créatures, guerre...etc), avec quelques trouvailles visuelles, une aventure sans prétention, un joli voyage qui explore le domaine délicat des rêves. Un film sur le fil du rasoir qui fonctionne par magie ou agace mais pour ma part, conscient des défauts, le film m'a replongée loin en arrière, dans un monde sans doute devenu trop étranger aux adultes pour qu'ils puissent y adhérer complètement... et puis aux manettes il y a quand même l'auteur de Oncle Vania, Riaba ma poule et... Tango & Cash. Tout est dit..