(Première approche) Voici
une analyse de la bourgeoisie d’époque et de ces
fastes à vomir (un Satyricon soft). Une
fantaisie immense (et longue) toute en folie, délires écrasants,
imagination en roue libre, grandiosité absurde. Un film
où la mer est de plastique et les décors (la vie)
en toc, le sexe est trop expressif, l’histoire chaotique,
répétitive, un film remplit de laideur (les personnages…)
descriptif, donc, et réussi. Que dire d’une des plus
rocambolesques œuvres du maître si ce n'est : voyez
! Laissez l’irraisonnable, la musique, les sons, les couleurs,
l’élégance emplir votre esprit. Fort et indescriptible.
Innénarrable. Un drôle de parcours initiatique pour
un Casanova revendiquant son intellect au milieu des crétins
décadents auxquels il appartient. Un rêve…
un peu.
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(Nouvelle vision) La folie fellinienne aurait-elle ses limites
? Elle dépend de notre sensibilité à la bizarrerie
de celle-ci. Casanova se raconte...
Le film se monte dans la fausseté : celle des visages hideux,
celle des décors vénitiens, celle des théorèmes
scientifiques fumeux (jusqu'à l'ignorance du médecin),
celle des dialogues pompeux, celle des mœurs déraisonnables,
celle de l'amour ; et même celle des scènes de sexe
de Casanova.
Entre répugnance et ridicule assumé, Casanova
s'avère trop diffus tout au long de scénettes libres
aussi inconsistantes que la vie de Giacomo. La critique des mœurs
plus que légères de l'époque, de la débauche,
semble elle-même se prendre les pieds dans le tapis.
Vous l'aurez compris : malgré une patte toujours aussi
singulière c'est l'un des rares films du maître qui
ne m'inspire que trop peu, plus bruyant qu'éloquent, plus
poussif qu'excessif, plus porté sur l'étrangeté
que sur l'onirisme et centré presque exclusivement sur
ces joutes sexuées, colorées, mais réduisant
trop son riche héros à ses frasques sexuelles. Sans
doute manque-t-il un thème plus fort pour nous prendre
par la main. Les personnages rebutants n'aidant guère à
se projeter dans l'oeuvre ; même si c'est une volonté
évidente de l'auteur...
Il reste de beaux tableaux clairsemés, une séquence
fellinienne qui tient du rêve, à mi-chemin entre
la vie et la mort, où apparaissent des artistes excentriques
et hors normes ; et celle de la femme-poupée. Le temps
d'une séquence ou deux.
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