Carné |
(15-16) |
Les français goûtent la viande saignante,
la folie meurtrière et les déviances sociales, le racisme…
et nous on aime. Le réalisateur s’affirme au travers de cadrages
troublants (le repas cadré en dessous du nez) ou élaborés,
d'une recherche formelle éclectique, de visions saugrenues, intimes
jusqu’à l’écoeurement. Le scénario l’a
apparemment fortement inspiré : cette histoire d’amour incestueux
doublé de fresque meurtrière. Il en résulte des images
très fortes (le cheval au début…), prenantes voir
dérangeantes, une bande-son lynchienne, des encarts froids, des
commentaires qui pèsent leur poids. Le travail photo aux nuances
charnel (rouge, orange, ocre) en dit long et contribue au malaise, à
la puissance de l’œuvre. Rare et beau, le réalisateur
mettra 9 ans avant de pondre une suite plus sociale et bien plus hard
encore. Hang on ! Ra-di-cal !! |