Cannibalis,
au pays de l'exorcisme |
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Instigateur d'un genre très particulier, le "film
de cannibales", ce film n'en est finalement pas vraiment un : plutôt
une comédie romantique au pays des cannibales (que l'on ne verra
en action qu'une fois). Mais le film brosse déjà le genre
qui fera son succès : Lenzi pêche toujours par des scénarios
très, très approximatifs rendant ses oeuvres difficiles
à apprécier -plus une trame qu'un vrai scénar construit-,
les quelques dialogues sont absolument grotesques mais les bases sont
posées. Un blanc au milieu d'une jungle hostile (cas rarrissime
: le blanc se fera accepter) qui découvre une tribu de sauvage,
ses rituels complètement débiles plus proches des fantasmes
de l'auteur que d'un souci quelconque de réalisme et une pléïade
d'animaux massacrés in vivo face à la caméra pour
bien faire comprendre que ça plaisante pas. Mais l'oeuvre n'est
jamais accrochante, menaçante, encore moins réaliste et
ne risque pas d'être prise pour un snuff, plutôt un nudie
d'époque de fort mauvais goût, pour ne pas dire navrant,
et dont la réalisation fait mal aux yeux. Une scène de dégustation
et une autre très discrète de trachéotomie infantile
n'en font pas un sommet du genre. |