Buffet
froid |
(17-18) |
On croirait assister à du Bunuel
: magnifiquement absurde, complètement surréaliste (les
macchabées causent, le meurtrier dine avec le mari de la morte,
l’inspecteur chargé de l’enquète et le témoin
du meurtre commis par le mari ! ! !) ? Du grand art, follement drôle
et ridicule, froid comme les décors (le modernisme ? Les idées
reçues ?) et l’humour noir, tout comme la réalisation
et ses zooms rampants et langoureux. Fou quand le trio sus-cité
est engagé pour un assassinat par un 4ème larron ! Les acteurs
sont… ils communiquent leur plaisir à jouer dans cette farce
grand-guignolesque ; une aventure burlesque où ce même 4ème
larron est une victime toute désignée -et dont la femme
est déjà en deuil- qui se joint au trio après l’assassinat.
Vous suivez ? S’ensuit un autre imbroglio sans logique apparente
mais passionant en tout point. La photo glacée est une merveille.
La morale est décapante mais brumeuse : l’homme est aveugle,
aveuglé par ses peurs et ses pulsions, par sa nature ( ?) sanguinaire.
En tout cas un magnifique chassé-croisé réalité/fantasme/rêve/hallucination.
Unique et indescriptible : on aime ou on déteste. Moi j’adore
: c’est original, barje,un film d’auteur qui n’a pas
besoin de logique pour être génial. |